19Plutôt que de mâintéresser aux échecs, je vais maintenant me tourner vers ce que Boaventura De Sousa Santos vise en parlant dâabsence et surtout dâémergence. Appliqué à la sociologie, ce dualisme de l'espace et des corps implique l'hypothèse que l'espace existe indépendamment de l'action. Comment le représente-on ? La sociologie urbaine doit-elle être redéfinie comme une sociologie de l'espace ? « Thinking space in sociology », Call for papers, Calenda, Published on Friday, December 27, 2013, https://calenda.org/271606, Sitemap | About us | Submit an event | Credits | Legal information | FAQs | Calenda RSS feeds | Restricted access, 2107-5646 | CNIL notification no. 14Un des intérêts du présent Dossier se situe donc à mon sens dans le fait que le paradigme qui y est investigué nâest, sans les dénier, ni celui de lâécrasement du vécu par des processus de domination, ni celui de son enfermement dans des routines au travers du processus de stabilisation institutionnelle. Les propositions sont attendues pour le 15 mars 2014 au plus tard et doivent : Les communications seront sélectionnées par un comité constitué de Jean-Yves Authier, Alain Bourdin, Dana Diminescu, Yankel Fijalkow, Oliver Frey, Annick Germain, Yves Grafmeyer, Marie-Pierre Lefeuvre, Joao Pedro Nunes, Nicolas Oppenchaim, Monika Salzbrunn. 4Chacun des textes, que ce soit lâanalyse du confinement carcéral ou celle des processus participatifs, met tout dâabord en évidence le fait que lâespace ne peut pas être saisi comme un « contenant ». La trame sociologique de l’espace [Texte intégral] Éléments pour une pragmatique de l’espace et du commun. URL : http://journals.openedition.org/sociologies/5592, Université Libre de Bruxelles (Belgique) - jgenard@ulb.ac.be. Cela signifie que dans la logique de l'espace conteneur, il y a des actions en mouvement dans ou sur un espace qui est immobile (arrière-plan). 27Sans doute les précédentes remarques nâhonorent-elles pas pleinement les apports de ce Dossier. Ceux qu'impressionnentles brevets de scientificite que Conférence de Stéphane Beaud, agrégé de sciences sociales, professeur de sociologie, université de Poitiers. Et cela tout en sachant que, sâagissant des « commons », la notion dâespace doit sâétendre aux « espaces immatériels », ceux de lâinformation, du web⦠La différence avec lâexemple roubaisien est que dans ces expériences lâexplicitation discursive des ambitions est très généralement beaucoup plus présente. Lâespace comme expérience, www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm, www.cairn.info/revue-etudes-rurales-2011-1-page-21.htm, http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, http://lepo.it.da.ut.ee/~cect/teoreetilised%20seminarid_2009%20sügis/4_seminar_AEGRUUM_08.12.2009/3.Loew-The_constitution_of_space-2008.pdf, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives. Dans ces expériences, se nouent clairement enjeux spatiaux et enjeux socio-politiques (Dardot & Laval, 2014), en particulier dans la mesure où une des focales principales de la lutte porte sur le statut du foncier, sur son appropriation privative, la propriété privée étant la forme de « socialisation » de lâespace, liée à la logique du marché, à laquelle il sâagit de sâopposer. Et, bien sûr, lorsque lâon sâintéresse aux expériences spatiales « émergentes », ce que cette sociologie de lâespace viserait, ce sont bien sûr des expériences « collectives ». Contribuer avec Peirce à une sociologie de lâengagement, Le développement durable comme objet de transactions, Pour insister sur quoi ? Enfin, un appel à sâintéresser à lâespace par les usages et les pratiques en situation, en particulier dès lors que, comme câest le cas des aménageurs, on a vocation de concevoir lâespace. Les premiers « déborderaient » sur les seconds, qui seraient obsolètes du point de vue du mouvement social et spatial. Essai sur la révolution du XXIe siècle, Paris, Ãditions La Découverte. ». 13En invitant à saisir lâespace comme expérience où sâenchevêtrent espace subi et espace agi, à saisir lâespace comme pratique et comme compétence, ce Dossier soulève un enjeu important théoriquement mais aussi par rapport aux enjeux des politiques publiques. Voulant sans doute, sans en nier ni lâintérêt ni la pertinence, prendre le contrepied de postures privilégiant une vision de lâespace « en extériorité », en « structures ». Enjeux de la sociologie urbaine, coll. La tournée du chauffeur-livreur», Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 2, n° 1, pp. 37-62 - [En ligne] www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm . Accueil > SociologieS > Dossiers > Penser l'espace en sociologie > Postface au Dossier « Penser lâes... 1Que peuvent avoir en commun des articles portant sur la mémoire des bidonvilles, sur les pratiques sexuelles en milieu carcéral, sur les processus participatifs au sein des nouveaux mouvements sociaux, sur la spatialité des parcours de vie des SDF, sur les formes socio-spatiales qui se construisent pour faire de Roubaix une « centralité populaire », sur les scénographies muséales, sur le caractère réversible ou irréversible des mobilités en contexte de compression de lâespace-tempsâ¦Â ? 1 Cette remarque est nécessaire pour comprendre lâoccurrence du mot « eurocentriste » dans la citation. Constatant que la pensée de l’espace en sociologie n’est ni marginale ni secondaire ni purement métaphorique, nous voulons donner un aperçu de sa vitalité. L'approche sociologique de l'espace et des phénomènes sociaux qui s'y déroulent est possible en mobilisant une sociologie particulière, celle d'une sociologie des représentations sociales des espaces urbains. Et la rendre visible apparaît comme un acte politique contre les « absences », contre les stratégies qui « gomment les pratiques sociales de subsistance qui pourraient requalifier à la fois les territoires et les populations qui y vivent », comme lâaffirment les auteurs. Et l'on ne peut pas compter sur les patrons, les évêques ou les journalistes pour louer la scientificité de travaux qui dévoilent les fondements cachés de leur domination et pour travailler à en divulguerles résultats. Sans que les différents textes contestent la pertinence de ces hypothèses, leurs intérêts de recherche se situent à lâécart ou à la marge. Ce qui ne veut pas dire pour autant que lâémotion soit « sans raison ». Licence Creative Commons Attribution - Pas dâUtilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France, Comité de rédaction et comité de lecture, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives [Full text], Un bouleversement radical de nos repères anthropologiques et des conditions de la moralité : le déclin ou la fin de lâexception humaine ? Les contenus de la revue SociologieS sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas dâUtilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France. Ferry J.-M., (2004), Les Grammaires de lâintelligence, Paris, Ãditions Cerf. Telle est la conviction du spécialiste de l’espace urbain Jean Remy, qui a développé au fil de sa carrière une approche méthodologique pour étudier le rôle de l’espace dans la vie collective. Comment délimite-t-on, définit-on, décrit-on un espace ? Penser l’espace comme dimension de la société : Pour une géographie sociale de plain-pied avec les sciences sociales In : Penser et faire la géographie sociale : Contribution à une épistémologie de la géographie sociale [en ligne]. L’appel à communication porte sur trois grandes questions. Précisément, il met en jeu, dans la dynamique spatio-temporelle du déplacement, sa capacité à configurer (câest-à -dire à mettre en forme) lâenvironnement dans lequel il chemine et sa motricité (câest-à -dire, au sens phénoménologique du terme, la manière dont il habite lâespace au moyen de son corps et de ses sens) » (Thomas, 2004). Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. 25(2) Le texte est signé au nom dâun collectif. enser l’espace en sociologie Équipe CoST 3 et 4 juillet 2014 Université François Rabelais, Tours 3 rue des Tanneurs Amphi XXX Colloque organisé par : le Comité de recherche Sociologie urbaine : villes, sociétés et action publique de l’AISLF l’UMR 7324 CITERES (CNRS-Université de Tours)– Equipe COST Les contributions présentées ici ont été rassemblées à la suite d’un colloque intitulé « Penser l’espace en sociologie », tenu à Tours en 2014. Cette phrase renvoie très directement aux travaux dâHenri Lefebvre qui, comme chacun sâen souvient, évoquait dans son approche triadique de lâespace, lâespace « vécu » à côté des espaces « perçu » et « conçu ». (5) Certaines expériences spatiales portent un potentiel critique mais celui-ci peut tout à fait se manifester dans des pratiques spatiales, sans pour autant se revendiquer de contestations discursives, ou simplement obéir à des « programmes ». Intègrent-ils, et si oui de quelles manières, les apports d’autres disciplines (SHS, philosophie, mais aussi mathématiques ou physique) à leurs démarches ? Une sorte de « faire corps » dans et avec lâespace. Notre interrogation sur le couple espace/sociologie émerge d’un champ particulier de la sociologie, la sociologie urbaine, qui s’est nourrie de travaux dont l’espace est l’objet. Et câest pourquoi le texte plaide pour une « approche localisée », comme dâailleurs le texte sur les expériences de mobilité. », Ãtudes rurales, vol. 1, n° 187, pp. 21-49 - [En ligne] www.cairn.info/revue-etudes-rurales-2011-1-page-21.htm consulté le 9 janvier 2016. (4) En assumant des méthodologies en phase avec ces hypothèses, la focale sociologique tend à tourner le regard vers des expériences manifestant lâéchec de ce quâHenri Lefèbvre identifierait en terme dâespace conçu, des échecs qui se révèlent aussi ou dâabord dans la sensibilité (frustration, malaiseâ¦), mais aussi vers des socio-spatialités émergentes qui annoncent des possibles. Peut-être ne rencontrent-elles pas totalement les intentions qui ont présidé au regroupement des différents textes. Cette question peut notamment être illustrée par les travaux sur la stratification sociale qui s’intéressent à l’inscription spatiale des groupes sociaux et aux effets de cette inscription spatiale ; mais aussi à ceux qui mettent en évidence les dimensions spatiales de la famille, etc. De penser ensemble une expérience spatiale qui se manifeste aussi dans la sensibilité, mais une expérience qui se construit dans la coordination avec dâautres êtres, « humains et non humains » comme on dit maintenant. Lâexpérience spatiale ne peut donc pas se réduire à une connaissance. Nouvelle édition [en ligne]. Ces rectifications devraient avoir des conséquences non seulement sur … Ces positionnements sont sans doute révélateurs des évolutions récentes de la sociologie de lâespace bien sûr, comme y insistent les auteurs dans leur introduction, mais aussi de la discipline sociologique. Note portant sur l’auteur1 « […] les phénomènes d’action collective ont donc d’abord retenu l’attention des historiens et des psychologues, puis des économistes et enfin des sociologues, bien avant que la science politique ne s’en préoccupe. Quelles sont les nouvelles formes spatiales de la stratification sociale ? Les voici rapidement identifiées : 16(1) En la situant aussi du côté de la sensibilité, ou du moins en attirant lâattention sur cette dimension, lâexpérience spatiale apparaît comme une compétence, une compétence qui mobilise des intelligences symboliques bien sûr (des codes, des conventions, des savoirs acquisâ¦), mais aussi des intelligences iconiques et indiciaires (Ferry, 2004). Penser l’espace en sociologie Enjeux théoriques et pratiques de recherche Le Comité de recherche « Sociologie urbaine. En réalité, la production de lâespace est toujours une co-production, révélant à chaque fois des « limites », des « insuffisances », des « détournements », des « réécritures »⦠de ce quâHenri Lefebvre appelait lâespace conçu. Un bouleversement radical de nos repères anthropologiques et des conditions de la moralité : le déclin ou la fin de lâexception humaine ? a. Présentation schématique. Le Comité de recherche "Sociologie urbaine. Lâhéritage sociologique des années 1960-70 nous a habitués à comprendre lâinstitution sous ses formes stabilisées plutôt que sous ses formes dynamiques, processuelles. 24Cela me fait penser à lâexemple de la multiplication actuelle des expériences qui se revendiquent des « commons ». Et cette potentialisation peut dâailleurs être mise en relation avec des contextes globaux comme le montre le texte sur les expériences de mobilité qui souligne en quoi la « compression de lâespace-temps » ouvre des « marges de manÅuvre⦠en termes de déplacement et dâéchanges à distance ». L’amplification des différentes formes de mobilité spatiale est-il, comme le pensent certains sociologues (John Urry par exemple), un facteur de transformation radicale des sociétés humaines ? Et qui institue lui-même ses propres exigences, ses propres codifications, ses propres vecteurs de socialisation. être accompagnées des coordonnées complètes de l’auteur principal ; être envoyées par courriel aux adresses suivantes : Université de Tours - 3, rue des Tanneurs. Mais elle est aussi liée à la nécessité de repenser sans cesse l’espace en relation avec les autres disciplines qui accordent à cet enjeu la même prééminence. Sans doute y a-t-il là non pas un ajustement sur la norme des signatures nombreuses des textes propres aux sciences dures expérimentales, où les signataires ne se présentent dâailleurs pas comme « collectif », mais au mieux comme « équipes », ou simplement comme énumération de noms. « Le ‘big man’ local ou la ‘gestion coup d’État’ de l’espace public », Politique africaine, n° 80, décembre 2000. Elle naît de la confrontation permanente à la question de l’espace, à la fois empirique et conceptuelle, interne à la sociologie urbaine. [Full text]. « Espace en société », Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes. Aucun phénomène social n’échappe à l’espace. Comment situer la sociologie dans le mouvement contemporain de transformation de la pensée sur l'espace ? Penser en terme d’appropriation de l’espace conduit en effet à envisager l’occupation ou l’usage de l’espace, mais aussi sa production et son détournement, son marquage, sa valorisation ou inversement sa stigmatisation. Si les sciences dites dures (physique, mathématiques) ont construit des définitions claires de la notion d'« espace », une définition précise de l'espace tel qu'étudié par les sciences sociales, car dépendante notamment de son point de vue sur la géographie, a mis du temps à être formulée. Tous les textes assument en fait, sans la revendiquer explicitement, une approche socio-cognitiviste des émotions qui justifie quâelles peuvent et doivent être saisies en contexte et en situation (contexte renvoyant à un niveau macro, situation à un niveau micro). The sociological weft of space. C’est cette réflexion que nous souhaitons reprendre aujourd’hui, en montrant ce qui fait son actualité. Y porter attention, les « prendre au sérieux » comme le revendique le texte. Löw M. (2015), Sociologie de l'espace, Paris, Ãditions de la Maison des Sciences de l'Homme. Nous le savons « théoriquement » par exemple depuis le chapitre sur « lâesthétique transcendantale » de la Critique de la raison pure chez Emmanuel Kant, pour qui lâespace est la forme du sens externe, le temps celle du sens interne, tous deux étant des intuitions pures, constitutives (chez lui « conditions de possibilité ») de lâexpérience subjective. Assiste-t-on, comme certains l’affirment, à une dé-spatialisation du social liée à la part croissante des TIC dans la construction des relations sociales ? Laurent, P.-J. Ville, société et action publique" de l’AISLF organise à Tours, les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé "Penser l'espace en sociologie". Le texte sur la mémoire des bidonvilles est à cet égard éclairant, montrant comment des mises en situation sont susceptibles dâactiver lâexpérience spatiale, en lâoccurrence comment ces mises en situations concrètes sont susceptibles dâactiver des représentations mémorielles, à partir des émotions suscitées dans le rapport à lâespace. Luca Pattaroni. 15h30 - Jean Remy, sociologue : L’espace comme objet de l’analyse sociologique ; Séquence animée par Jean-Yves Authier. DI-fusion, le Dépôt institutionnel numérique de l'ULB, est l'outil de référencementde la production scientifique de l'ULB.L'interface de recherche DI-fusion permet de consulter les publications des chercheurs de l'ULB et les thèses qui y ont été défendues. 22Trois petites remarques encore sur le statut, disons épistémologique, de ce texte, un statut qui se situe souvent en toile de fond des autres textes mais quâil manifeste le plus explicitement. Descombes V. & C. Larmore (2009), Dernières nouvelles du moi, Paris, Presses universitaires de France. Au-delà de cette variabilité se dessinent toutefois des traits communs qui tiennent moins aux thématiques abordées quâaux intérêts de recherche qui en justifient lâabord. 2 Textes de références M. De Certeau, L'invention du quotidien, Paris, Gallimard, 1980 P. Bourdieu, Espace social et genèse des classes, Actes de la recherche en sciences sociales, 1984, vol 52, p. 3-14 C.W.J Withers, Place and the « Spatial Turn » in geography and in history, Journal of the history of the ideas, vol 70, n°4, 2009, p. 637-658 Jâai tenté dây voir des positionnements communs au-delà des profonds écarts thématiques. 16 juin 2016. Une consistance qui se marque par lâinstauration progressive de routines, par des solidarités, des confiances accordées ou retirées, par des assurances progressivement acquises, le tout sâinscrivant dans lâespace, supporté par lui. Quelles sont les « espèces d’espaces » des sociologues de la ville ? Ce qui distingue ces 2 manières c’est ce qui doit être premier dans les processus sociaux étudiés. Ici, ce sont les relations entre sociologie et géographie qui sont explorées dans une perspective sans doute moins ambitieuse, mais plus précise. Précis de sociologie de l'émancipation, Paris, Ãditions Gallimard. 7Que lâespace et le temps aient à voir avec la sensibilité, nous le savons évidemment depuis longtemps. Autrement dit, la « contestation sociale » nâa pas besoin dâêtre thématisée, dans lâ « espace public » pour exister. Ensuite 8 à 10 propositions seront développées par écrit (sous la forme d’un article de 40 000 signes environ remis avant la tenue du colloque, en vue d’une publication) et présentées lors du colloque par leurs auteurs. Lyon : Presses universitaires de Lyon, 2019 (généré le 02 janvier 2021). Autrement dit, le mot « émergence » doit sâentendre ici en un sens actif. Cette question a été au cœur de la pensée de grands sociologues français ou francophones (Henry Lefebvre, Raymond Ledrut, Henri Raymond puis Jean Remy notamment). à bien le lire, il apparaîtrait comme sâinscrivant parfaitement à la fois dans une sociologie des absences et dans une sociologie des émergences. Comment les travaux de sociologie urbaine articulent-ils catégories sociales et catégories spatiales ? Tandis que la sociologie des absences dilate le présent en ajoutant à la réalité existante ce qui a été soustrait par la raison dominante eurocentriste, la sociologie des émergences étend le présent en ajoutant à la réalité existante les possibilités futures et les espoirs que ces possibilités suscitentâ¦La sociologie des émergences consiste à accroître symboliquement l'importance des connaissances, des pratiques et des acteurs en vue d'identifier les tendances du futur (le « Pas encore »), sur lesquelles il est possible d'augmenter la probabilité d'espérance contre la probabilité de frustration. Alors que, dans la sociologie des absences, l'axiologie du soin est mise en articulation avec les alternatives déjà disponibles, dans la sociologie des émergences, elle est mise en articulation avec les alternatives possibles. Boltanski L. (2009), De la Critique. Les communications référées à des travaux empiriques seront appréciées. Constatant que la pensée de l’espace en sociologie n’est ni marginale ni secondaire ni purement métaphorique, nous voulons donner un aperçu de sa vitalité. De Sousa Santos B. Abstract. Nous pouvons nous servir de cette notion pour poser ou approfondir un certain nombre de questions théoriques. Lefebvre H. (1974), « La production de l'espace », L'Homme et la société, vol. 31, n° 1, pp. 15-32 - [En ligne] http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, Löw M. (2008), « The Constitution of Space. Que les expériences spatiales déniées, refoulées, oubliées, oppressées se vivent dans la sensibilité nâimplique évidemment pas quâelles soient idiosyncrasiques, purement personnelles. Penser la sociologie non pas comme un objet simplement à regarder, mais comme un projet à réaliser. Thomas R. (2004) « Quand le pas fait corps et sens avec lâespace.â¨Aspects sensibles et expressifs de la marche en ville », Cybergeo : European Journal of Geography, Dossiers, 3ème colloque du Groupe de Travail Mobilités spatiales et fluidité sociale (GT23), « Offre urbaine et expériences de la mobilité », Strasbourg, France, 20-21 et 22 mars 2003. 10Toutefois, en parcourant les différents textes du dossier, nous ne nous trouvons pas tout à fait dans ce type dâapproche. Cherchant plutôt, comme y invite explicitement le texte de Luca Pattaronni, à les penser ensemble. Une fois acquise lâidée que la spatialité est quelque chose qui sâéprouve dans la pratique et qui se comprend sociologiquement à partir des pratiques, la question de « lâinstitution de lâespace » tend à devoir être saisie à ce même niveau, en terme de coordination, dâajustements, dâessais, de bifurcations⦠Bien entendu, la coordination spatiale peut dépendre de structurations formelles comme lâexemplifient le code de la route, la signalisation routière, la configuration des voies de circulation⦠qui ensemble constituent une « police de la route ». Et il est évidemment possible dâanalyser comment les acteurs acquièrent ces « compétences spatiales » (Cholez, 2008), comment ils en font usage, comment ils les transgressent⦠Il me semble toutefois que le dossier invite à se situer à un autre niveau, celui de lâinstitution comme processus, dans lequel les compétences spatiales révèlent, sans pour autant les « enchanter », leur inventivité, leur créativité, leur productivité... La plupart des textes lâévoquent plus ou moins explicitement. Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Mentions légales & crédits – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Ãdité avec Lodel – Accès réservé, Revue internationale des sociologues de langue française, généraliste et ouverte à la diversité théorique et méthodologique, Les politiques urbaines en région bruxelloise, Postface au Dossier « Penser lâespace en sociologie », Publier en français dans un monde globalisé : raisons et déraisons, La consistance des êtres collectifs. à propos de la marche, Rachel Thomas écrit ceci : « Le rapport du passant à lâespace public urbain (quâil prenne la forme dâune déambulation, dâune course marchande ou encore dâun vagabondage nocturne) engage, de notre point de vue, sa perception, les capacités dâexpressivité de son corps et ses modes dâattention. Du 3 juillet 2014 au 4 juillet 2014 Comment les sociologues de la ville intègrent-ils les dimensions spatiales de la vie sociale à leurs analyses ? Il suscite des tensions entre conservation de la tradition et ouverture à la modernité. 11La faiblesse dâHenri Lefebvre est peut-être que, tout en cherchant à lui accorder une place centrale, il tend à délier le vécu de lâexpérience spatiale de sa dimension sensible-corporelle, en présupposant exagérément une anthropologie « représentationniste », dâaprès laquelle ce seraient soit des représentations, des symboles, des imaginaires intériorisés, soit des configurations spatiales extérieures saturées par des représentations idéologiques déterminées⦠qui induiraient, infléchiraient⦠notre expérience vécue de lâespace. Nous le savons encore de lâintérieur de la discipline sociologique, depuis notamment les travaux de Marcel Mauss. Ici, cette définition est proche du design.
Analyse Des Besoins Pour Le Développement Logiciel Pdf, Parking Tour Edf La Défense, Porcs De Guerre Mots Fléchés, Paquet De Cartes Ou De Lettres Mots Fléchés, Château De Keriolet Tarif, Master Architecte Paysagiste, Brochet 80 Cm, Plante Armoise En Arabe, Staffy Bleu Prix, Snoopy I'm Happy, Patron En 40 5 Lettres,